On parle beaucoup de recyclage mais est-il réellement intégré dans les habitudes de la population ? Voici quelques données chiffrées pour avoir une meilleure idée de la sensibilité des français face cette problématique et à l’environnement de manière plus générale. Quelques surprises sont au rendez-vous.
Saviez-vous que 39 % des français se déclarent « très sensibles » à l’environnement ?
C’est ce qui ressort d’une étude réalisée en 2017 par l’ADEME. Les principales préoccupations ? Le changement climatique, la pollution, la dégradation de la faune et de la flore. Une forte majorité (60 %) se dit convaincue de la nécessité de changer les habitudes quotidiennes pour lutter contre le réchauffement climatique.
Saviez-vous que le tri des déchets est « l’éco-geste » le plus répandu ?
Toujours selon le même sondage, 80 % des personnes déclarent effectuer le tri de leurs déchets. Mais cela reste moins qu’en 2005 (81 %) et qu’en 2009 (87 %).
Saviez-vous que 70 % des français sont favorables à un bonus-malus de la taxe foncière en fonction de la performance énergétique des biens immobiliers ?
Plus précisément, c’est l’un des dispositifs considérés comme incitatifs par la population pour participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. De manière générale, les français attendent de la part des pouvoirs publics d’être plus actifs dans le domaine de l’environnement en prenant des mesures de régulation et de soutien plus incitatives. Source : Vie Publique d’après étude ADEME 2017
Saviez-vous que seront publiés d’ici la fin de l’année les résultats d’une nouvelle étude nationale sur le comportement des français face au recyclage ?
Elle sera réalisée non pas via des sondages mais directement dans les poubelles des français ! En effet, les ordures de 100 villes en France ont été analysées par le bureau d’étude Terra pour l’ADEME pour mesurer l’évolution de la composition des déchets des ménages et des entreprises, évaluer le gaspillage alimentaire et le potentiel de déchets pouvant être recyclés. L’objectif étant par la suite de mieux définir les actions à mener pour améliorer les comportements. Une étude de telle ampleur est la première depuis 10 ans.
Paris, mauvais élève dans le recyclage des déchets
Saviez-vous que les meilleurs recycleurs de déchets sont en Vendée ?
D’après les chiffres de l’ADEME, les Vendéens auraient recyclé 53,55 % de leurs déchets en 2013… soit largement au-dessus que la moyenne nationale qui est de 34,93 %. En revanche, l’Ile-de-France et le Sud-Est recyclent peu. Les mauvais élèves ? La Seine-Saint-Denis avec 12,24 % de déchets recyclés en 2013. Et à Paris, la part de déchets recyclés n’atteint que 14,22 %. La capitale fait partie de ceux ayant le moins progressé en 10 ans. (Source :Figaro d’après étude ADEME 2013).
Les lycéens et étudiants, derniers de la classe pour trier les emballages
Saviez-vous que les plus mauvais élèves dans le tri des emballages sont les plus jeunes ?
Selon un sondage Ipsos pour Eco-Emballages en 2012, seulement 36 % des lycéens et 37 % des étudiants trient leurs déchets systématiquement… alors que les Français dans leur ensemble sont 44 % à séparer à tous les coups les plastiques, papiers et verres des déchets ménagers classiques pour qu’ils soient recyclés. Ils sont même 87 % à faire ce geste occasionnellement. Assez étonnant de la part de ceux censés être les plus assidus à ce geste ancré dans les habitudes et l’éducation des Français.
Piles et batteries usagées
Saviez-vous que près de 75 piles et batteries portables sont stockées en moyenne dans les foyers français ?
Ce nombre comprend à 59 piles et 16 petites batteries par foyer. 63 sont déjà intégrées dans des équipements et 12 ont été comptabilisées hors équipements. 14 % des français stockent leurs piles et batteries usagées mais ne les ramènent pas en point de collecte pour recyclage. Source : étude Braine Value 2014 sur le recyclage des PAP
Saviez-vous que les points de collecte mis en place chez les distributeurs sont particulièrement utilisés par les français pour trier leurs piles et batteries portables usagées ?
En 2016, les points de collecte chez les distributeurs représentaient 34 % des tonnages collectés contre 26 % pour ceux des collectivités (dans les déchetteries par exemple) et 40 % pour l’ensemble des autres points de collecte. Ils sont en effet très visibles et facilement accessibles pour les particuliers. La collecte des piles et batteries portables progresse globalement entre 2015 et 2016: avec les 60 000 points d’enlèvements gérés par les deux éco-organismes de la filière piles et accumulateurs, dont Screlec-Batribox, ce sont environ 205 grammes/habitant qui ont pu être récupérés en 2016 pour 185 en 2015. Mais cette collecte est loin d’être uniforme sur le territoire : si l’on dépassait les 205 g/hab en Normandie, Pays de la Loire, en Bourgogne Franche-Comté ou encore en Auvergne-Rhône-Alpes, c’était moins de 105 g/hab dans la région PACA, la Corse et les collectivités d’Outre-mer. (Source : ADEME)