Le recyclage à l’infini des métaux

2 novembre 2017

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Les métaux sont immortels. Sur le papier, la vie éternelle cela peut faire rêver. Sauf que lorsque on est un métal enfermé dans une pile, deux destins sont envisageables : polluer ou être recyclé. Zoom sur cette vie post-pile des métaux.

Grâce aux piles, plus besoin de rester attaché à une prise. Elles nous facilitent tellement la vie en nous permettant par exemple de changer de chaîne sans bouger du canapé ! “Le hic c’est que les piles et les batteries n’ont qu’une première vie qui n’est pas bien longue : de quelques mois à plusieurs années”, estime Maïté Ketterer, directrice des opérations de l’éco-organisme Screlec-Batribox.

Sauf que lorsque la pile est usée et qu’elle n’est plus efficace, les métaux qu’elle contient, eux, sont toujours là. En effet, ils peuvent se transformer mais ne disparaissent jamais ! La vie éternelle ça peut faire rêver… Sauf qu’emprisonnés dans des piles, ces métaux sont jetés avec elles dans les poubelles si vous ne les triez pas ! Présents dans nos déchets et non traités, ces métaux peuvent polluer les sols, la faune et la flore qui font partie de notre environnement.
« C’est
dommage car avec leur immortalité, on pourrait recycler ces métaux à l’infini ! On ne serait pas obligés de systématiquement puiser dans nos ressources naturelles » déplore Maïté Ketterer avant de poursuivre sur l’autre vie potentielle des métaux.

Grâce au recyclage : « pour la plupart d’entre eux, une fois récupérés et envoyés dans l’industrie métallurgique, on peut en faire de nombreux objets ! De nouvelles piles, des clés, des vélos ! et bien d’autres encore ». « La poudre de zinc, présente par exemple la particularité de galvaniser les aciers et de les protéger de la corrosion. Elle est ainsi utilisée dans l’automobile, la construction, l’électroménager ou encore les équipements industriels » nous explique également la directrice.

Mais attention, à chaque pile et batterie sa méthode de recyclage ! Un tri au préalable est donc nécessaire pour orienter chaque type vers des unités de recyclage adéquates.
Par exemple les piles alcalines sont d’abord broyées. La coque métallique est envoyée dans des grands fours qui fondent les métaux parfois jusqu’à 1500 °C et la poudre qui se trouve à l’intérieur est envoyée dans d’autres unités pour en extraire principalement le zinc, parfois le manganèse. Tandis que les batteries d’ordinateur portable sont traitées après broyage dans des bains acides pour en extraire le lithium et les autres métaux.

Certains métaux extraits sont ainsi réutilisés pour fabriquer de nouvelles piles et batteries, favorisant ainsi le principe d’économie circulaire. Pourquoi ? Parce que « l’on optimise ainsi l’usage de nos ressources dans une boucle écologiquement vertueuse. L’ensemble des métaux peuvent avoir une seconde vie et il devient alors inutile de puiser dans nos matières premières» explique Emmanuel Toussaint Dauvergne, directeur général de Screlec-Batribox.

Et pour faire en sorte que cela concerne le plus de piles possible, c’est au niveau de chaque citoyen que tout se joue.

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